Dorohedoro T13

Les yeux en croix ont investi l'ancien QG de En, Aikawa se prépare à retourner sur les bancs de l'école, le duo des champions composé d'Ebisu et de Fujita est à la recherche du Kikurage disparu… Encore une fois, dans Dorohedoro, c'est le plus grand des chaos! Diantre! Que de changements depuis quelques temps! Qu'il est loin le temps où Caiman parcourait Hole en croquant à pleine dents le premier mage venu entre deux gyozas. Et pourtant, pourtant, Dorohedoro, évoluant, se montre toujours aussi passionnant. Action, émotion, révélations, surprises, folie, délires,… Que dire? Tout y est, c'est parfait. Enfin bon, non, car faut quand même se laisser une certain marge. Après tout, qui sait quels sommets la série est encore apte à atteindre dans le futur. En plus, ce qui est toujours aussi hallucinant, ce que peu importe sur qui se centre notre attention, cette dernière est toujours à son paroxysme. Qu'importe si les héros d'antant sont un peu moins présents. On voudrait détester l'une des créations de Q Hayashida que ce ne serait même pas possible. Plus que jamais, une avalanche de personnages qui, d'une manière ou d'une autre, puent la classe et le charisme s'abat sur nos têtes. Et puis voila quoi, des auteurs qui peuvent faire partir leur récit dans tous les sens sans jamais nous perdre ou baisser de rythme, il n'y en a pratiquement pas. C'est fort, très fort et, une fois encore, ça fait 13 tomes que ça dure. En fait, on en viendrait presque à vouloir à tout prix trouver un vilain défaut, genre vieille pustule dégoulinante, histoire d'un peu nuancer le propos mais ce n'est même pas possible. Et même quand l'auteur donne l'impression de nous laisser une ouverture, elle vient balayer nos espoirs pervers avec un zeste de génie sorti de nulle part. Un exemple? Bien entendu. Et ça démarre avec l'arrivée de Shô et la manière avec laquelle il sauve une bonne partie de la bande à En. Enfer, l'auteur ne parvient pas à se séparer des ses personnages! Damnation, elle trouve une excuse bidon pour les sauver! Oui mais non parce que le traitement de ce bon vieux Shô qui assume à 200% son rôle est tellement excellent dans son genre que ça passe comme une lettre à la poste. Une preuve? Les deux dernières cases du 75ème maléfice. Et puis bon, on pourrait encore parler de la découverte de tous les instants que constitue le monde des mages, la demeure de En, les us et coutumes locaux. Le bonheur pour les yeux que constitue la contemplation d'un graphisme à la fois crade et magnifique, plus abouti que jamais. L'humour décalé qui n'a rien perdu de son efficacité. Mais tout ça, se serait se répéter. Enfin, faudrait pas non plus négliger l'édition toujours aussi impeccable de Soleil qui réalise vraiment un boulot nickel à chaque fois. Pareil pour la traduction de Sylvain Chollet. Chapeau bas. Vous l'aurez sans doute compris, c'est un sans-faute de plus pour Dorohedoro. Non mais franchement, c'est excellent, et puis c'est tout! Shaedhen

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