Fushigi Yugi T5

"C’est elle qui m’a trahie en premier!! C’est à cause d’elle que j’ai du subir toutes ces choses que je n’oublierai jamais! !"La recherche des dernières étoiles s’achève enfin, et Miaka et ses compagnons de route regagnent le palais pour s’occuper du problème de Tamahomé. Afin de le tirer des griffes du Kutô, la prêtresse donne un rendez vous à son amoureux afin de battre en retraite. Seulement, la jalousie dévore Yui, la prêtresse de Seïryu, et son désir de dépasser Miaka devient sans limites. Plus qu’une dispute amicale, c’est une véritable guerre qui prend peu à peu naissance entre les deux jeunes filles. Et voilà, comme on pouvait s’y attendre, la dernière étoile débarque dans l’histoire. Habitués que nous sommes, cela fait pourtant toujours un choc lorsque l’on tente d’imaginer ce qu’il va bien pouvoir se passer dans le reste de la série. Pourtant, la légère amélioration du tome 4 continue ici, pour notre plus grand soulagement. Malgré un grand n’importe quoi niveau humour - caractéristique du titre -, et un début de volume un peu trop romantique, l’affrontement Miaka / Yui prend de l’ampleur, et le dénouement du manga laisse littéralement le lecteur dans le suspense. La situation a clairement prit un tournant inattendu. Trahison et larmes au programme! Certes, ce n’est pas vraiment original, mais ça à le mérite de marcher. Plus sincère, ce tome ci s’allège au niveau de la focalisation, auparavant empirique, sur le couple principal. Et la gravité de disputes adolescentes se révèle, puisque deux gamines à qui l’on prête trop de pouvoir peuvent déclencher un conflit, incitées par les mauvaises personnes et, à terme, causer des morts. La mangaka justifie ici ses frasques peu originales par l’argument de la vie romancée des héroïnes qui vivent, ne l’oublions pas, dans le livre. On peut toutefois reprocher les combats et dessins flous, à travers le désir de Yuu Watase de privilégier, comme toujours, l’esthétisme au réalisme. Cependant, et pour une fois, l’action combinée de toutes les étoiles (même si les secondaires sont un peu oubliées …) permet une rupture avec la quête initiatique tournée en dérision des premiers tomes. Bref, encore! Ce n’est certainement pas du grand art, mais l’auteur en est à sa première série, et montre cependant de grandes dispositions. Il lui faudra mesurer les doses d’humour, approfondir les scénarios tout en conservant la pureté de certains sentiments pour séduire totalement un large public. NiDNiM --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.

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