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Prince Game T1
Un manga, quatre histoires, huit protagonistes. Avec un ou deux personnages qui reviennent vaguement (très vaguement) dans un autre chapitre, éventuellement. Tout commence avec Shuki, un prince à très mauvais caractère qui regarde souvent les gens de haut. Lorsqu’un vulgaire esclave frappe à sa porte, l’appelle par son prénom et le tripatouille de partout pour en user comme moyen de chantage, c’en est trop! Du moins jusqu’à ce que le prince réalise que cet énergumène est en fait quelqu’un de sa connaissance dont il va tomber amoureux en moins de deux! Tout est bien qui finit bien. Deuxième chapitre, autre prince. Celui ci est manipulateur (entendre par là le bon seme avec tous les stéréotypes du genre) et se prend de tendresse pour un assassin qui a été payé pour mettre fin à ses jours. Le pari? L’assassin qui échoue continue de vivre (après une ou deux tentatives de suicide interrompues) et peut ainsi continuer à essayer de tuer sa proie. Mais à chaque échec, le prince peut disposer librement du corps de son pseudo assassin. Heureusement, les deux jeunes gens finissent par tomber amoureux l’un de l’autre … tout est bien qui finit bien. Troisième chapitre, sans en dévoiler plus sur l’histoire, qui évoque la romance entre les deux fidèles serviteurs du prince du deuxième chapitre (qui réapparait donc) et … tout est bien qui finit bien! Dernier chapitre, on prend les même et on recommence entre un mercenaire et un troisième prince, ce dernier déclarant en vain sa flamme au premier. Je vous laisse deviner comment tout cela finit … bien. Vous l’aurez compris, le concept un-chapitre-une-histoire ne fonctionne pas très bien en règle générale et, sauf exception, ne fait que bâcler honteusement les personnages. Ici, cette idée est totalement sublimée, avec non seulement des romances qui ne tiennent que le temps de quelques pages, mais qui ne tiendraient même pas en réalité! Aucune psychologie, des sentiments qui naissent en deux cases juste pour l’intérêt du pseudo scénario, des protagonistes qui s’aiment pour un oui pour un non après s’être entretué, ou lorsqu’un des deux est supposé aimer d’un amour brûlant quelqu’un d’autre … Les émotions sont flanquées à la porte, avec pour seul remerciement une vague imitation de romantisme dans les dialogues entre personnages. Mais il ne suffit pas d'un "je t'aime" pour y croire … On passe par tous les clichés, on s’ennuie, on baille et on peine à terminer le manga. Parce qu’au final, que reste-il de tout cela? Aucun amusement, pas le moindre soupçon d’émotion, aucun humour, rien rien rien … Les personnages sont stéréotypés, prévisibles et toutes les pseudos romances se ressemblent. Comme l’a dit une lectrice pourtant tolérante, "l'histoire, on oublie, y'en a pas, la cohérence on oublie, les sentiments on oublie, l’intérêt je n'en parle même pas.". Ce qui résume plutôt bien ce premier one shot d’une série de quatre, on verra si King Game s’avère plus satisfaisant. En attendant, et après "le Fruit de toutes les convoitises", Tonkam devrait se recentrer sur les choix de yaoi que l’éditeur a pu faire dans le passé: depuis Fake, Kizuna et les quelques one shot de l’auteur, c’est le désert total, avec quelques oasis à l’eau très trouble. Dommage, puisque l’on apprécie toujours de voir d’autres yaois en France. Essayer encore semble la seule solution de remonter la pente …Sur les graphismes, il n’y a malheureusement rien qui rattrape le tout. On aurait pu être indulgent en se raccrochant sur les scènes érotiques, en cherchant la sensualité et disons-le, le sexe pour ce qu’il est. Mais même à ce niveau là, on ne trouve rien de prometteur. Tous les personnages se ressemblent comme deux gouttes d’eau si bien qu’il est très compliqué de définir qui est qui, les traits sont enfantins, inégaux et presque brouillons, les émotions ne passent que difficilement sur des visages figés ou au contraire trop exagérés … Mais le pire, c’est sans doute le manque d’érotisme et de sensualité dans les passages de sexe. C’est brut, c’est froid, c’est enfantin ou voulu pour ne pas choquer, mais ça reste quand même très décevant. Tonkam frappe fort, mais malheureusement dans le mauvais sens. Cette licence n’était pas forcément celle à mettre en avant pour relancer la branche yaoi de l’éditeur. Leur seule qualité est d’avoir adapté toutes les onomatopées du manga, ce qui est plutôt remarquable au vu du travail des autres éditeurs en ce moment. A part ça, c’est l’habituelle association des pages trop fines aux nombreuses pages bonus … Mais pour un titre de cette trempe, on se permet de pardonner de telles négligences. A éviter absolument, avec quelques doutes sur les trois autres one shot de l’auteur … NiDNiM
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Parution le
- Code EAN : 9782759504121
- Série : Prince Game
- Genre : Yaoi
- Editeur : Delcourt / Tonkam
- Disponibilité : En Rupture
- Nb. de pages : 200 pages
- Age recommandé : 14 ans
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