Code : Breaker T21

La bataille entre les Code: Breaker et les Code: Name a tourné court après l’intervention des "Anges", un groupe de spécimens rares aux sombres desseins. Tous les détenteurs de pouvoirs sont amenés à s’allier, une situation qui amène des révélations sur les intentions de l’Eden… Le volume précédent s’est avéré déroutant. Alors que le lecteur s’attendait à cette bataille, promise depuis longtemps, entre les Code: Breaker et l’Eden, voici que de nouveaux antagonistes sortis de nulle part viennent semer la zizanie. Pirouette scénaristique étrange, Akimine Kamijô tente de la justifier un maximum dans les premières pages de ce tome 21. Les révélations sur les intentions de l’Eden sont légion et même si le tout paraît quelque peu tiré par les cheveux, comme si la mangaka venait d’improviser l’évolution scénaristique de son œuvre, la conclusion surprenante de cet arc finit par trouver un chemin cohérent. Nous n’aurons donc pas notre duel tant attendu contre les fondateurs de l’Eden, et nous devons faire avec. La mangaka étant friande des séquences de vie quotidienne et lycéenne, la transition entre les deux arcs se fait par l’accalmie, avec un retour au manoir Shibuya. Et contre toute attente, alors qu’on pensait avoir affaire à un énième entraînement, Akimine Kamijô nous offre enfin ce que l’on attendait depuis tant de temps: les révélations sur le 32 Décembre! Alors oui, le tout donne un peu cette impression d’improvisation, comme si l’auteure n’avait pas complètement prévu son fil conducteur depuis le moment où le scénario s’est profilé. Néanmoins, elle parvient à relier tous les éléments implantés dans l’œuvre avec une certaine habilité. Tout prend un sens, et on peut saluer la mangaka d’avoir cherché à répondre à nos questions. Ce tome est aussi le moment opportun pour s’attarder sur les personnages de Sakura et Ôgami, ou plus particulièrement cette love story que la mangaka essaie de créer depuis le début. Seulement, avec un personnage aussi particulier que Rei, l’affaire est chose compliquée. Certains comportements, de l’un comme de l’autre, peuvent paraître exagérés, mais Kamijô fait l’effort de respecter les caractères de ses personnages tout en sous-entendant les sentiments naissants entre les deux personnages. La démarche est donc pertinente. Après un vingtième tome déstabilisant, Code Breaker se rattrape sur sa suite en nous offrant moult révélations plus ou moins convaincantes, et un développement crédible des personnages de Rei et Sakura. Désormais, une nouvelle bataille se profile et étant donné que la série tire sa révérence dans cinq volumes, il est fort à parier que c’est l’affrontement final qui est à portée de main. Etant donné que nombre de questions ont trouvé une réponse, la série est sur la bonne voie pour nous proposer une conclusion honorable.

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