Eden T11

Elia Ballade et Myriam Alona se sont unis pour mener l'enquête concernant la mort du policier Leonardo Pessoa et de sa compagne Helena. Une filature est engagée contre un ancien militaire, et Elia et Alona se retrouvent vite face à des combattants du Propater. La bande à Elia et les coéquipiers d'Alona sont décimés ou gravement blessés. L'enquête les conduit jusqu'en Australie où les recherches sur le disclosure virus ne sont guère encourageantes. Ce onzième tome d'Eden comprend certainement les scènes d'action les plus dynamiques jamais vues dans la série (les premiers tomes nous en avaient pourtant offert un certain nombre). Ce sont notamment deux séquences qui marquent les esprits: le combat en début de tome, où les compagnons des héros sont blessés ou tués, ainsi que l'attentat sur un avion en plein vol, impressionnant par son dynamisme et l'aspect graphique maîtrisé. Une fois arrivés en Australie, Elia et Alona font la rencontre de nouveaux personnages et l'humour réapparaît étonnamment. Un tel mélange de violence et d'humour quelques chapitres plus loin n'est pas commun mais demeure compréhensible et logique. La seconde moitié du tome ne suit pas Elia et Alona mais des scientifiques, que l'on retrouvera d'ailleurs dans les tomes suivants, cherchant à comprendre la mutation du virus. A noter enfin la réapparition de la soeur d'Elia, Mana, qui entretient des relations avec un des personnages les plus énigmatiques de la série et dont on arrive pas encore à saisir le rôle. Hélas, si la première moitié de ce tome 11 est excellente, on ne peut pas en dire autant de la seconde. Les événements rencontrés par les scientifiques sont indispensables à la poursuite du récit mais assez insipides. Mais ce sont surtout les explications données à Mana par ce personnage si mystérieux qui donnent à la fin du tome un aspect nébuleux. L'abondance de termes scientifiques lancés à tout va est fatigante si bien que le récit devient confus. Un véritable coup de mou que l'on aurait pas osé imaginer dans un tel manga. Heureusement, côté graphique, c'est toujours très fin, précis, original et réaliste. L'aspect nouveau donné au virus est un choix judicieux. L'on a donc affaire à un tome irrégulier, mais qui demeure nettement au-dessus du reste de la production seinen niveau qualité. Rogue Aerith

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