No Money T05

Si le précédent volume arrivait à charmer quelque peu par un humour de répétition et des situations comiques, rien de tel n’est ici présenté. Le dilemme tourne autour du travail d’Ayase. Celui-ci souhaiterait subvenir seul à ses propres besoins en trouvant un petit job, tout en continuant à payer Kano par les plaisirs de la chair qu’il dit ne pas aimer tout en affirmant vouloir rester auprès de son tyrannique maitre. La solution? Travailler en tant qu’aide cuisinier dans le club de transsexuels de Someya. Cette petite escapade lui permettra d’ouvrir son esprit à l’homosexualité, permettant à l’auteur de faire un superbe discours sur la normalité de ces hommes qui changent par amour et par volonté. Petit moment de solitude, où l’on ne pensait absolument pas trouver (encore) un passage soit disant sérieux et moralisateur. Le manga ne réussit que par le rire provoqué par le ridicule, et les rebellions d’Ayase en ce qui concerne la normalité de ses collègues de travail ne rentrent pas du tout dans cette catégorie, et restent donc totalement à côté de l’histoire et du peu qu’elle peut éventuellement apporter. Moins d’humour, mais toujours autant de ridicule, bien que celui-ci ne soit alors pas drôle. Les transsexuels du club de Someya sont pitoyables, et l’on n’adhère alors pas du tout au discours d’Ayase qui les fait passer pour des personnes normales. De plus, Kano ne sert encore qu’à s’énerver bien fort, prendre Aya de force dans n’importe quel endroit et gueuler sur tout ce qui bouge. On replonge donc dans un monde homosexuel où tout n’est que luxure et désir, où tous se jettent sur Ayase ou Kano, où rien n’est crédible et où tout contribue à salir l’image du yaoi dans les mangas. Certes, on note un progrès certain: Ayase ne se fait pas directement violer dans cet opus, il subit juste quelques attouchements par un hétéro pur et dur (ce don qu’il a de convertir tout le monde …) avant que Kano ne débarque. A vrai dire, on ne brûle pas du tout d’envie de découvrir la suite de ce manga, qui ne fait rien avancer ici, tant au niveau des sentiments qu’au niveau du rire. Après tout, on apprend juste que Kano est amoureux d’Aya, ce qu’on savait déjà, et ce dernier lance simplement un énième discours rempli de bons sentiments, ce qui n’a rien de bien innovant. Encore une fois, la série flotte au dessus de la moyenne simplement pour le xième degré grâce auquel on pourra apprécier quelques rares passages amusants tournés en ridicule. NiDNiM

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