Ratman T12

La bataille finale arrive. Face à Sin qui a enlevé Mirea et menace de la tuer, Shûto est prêt à tout. Face à son dernier ennemi, Ratman va devoir donner le meilleur… ou le pire. Quand Sin jette Mirea dans le vide, les plus sombres sentiments de désespoir et de culpabilité ressortent chez notre héros, qui perd le contrôle de son facteur S. Le superhéros devient un monstre incontrôlable, est déclaré désastre exceptionnel, et est voué à être abattu. Pour cela, tous les superhéros sont appelés, de Fat Man jusqu'à Ankaizer en passant par Rio. Mais auront-ils seulement le coeur de tuer Shûto? La solution ne pourrait-elle pas venir de la voix de Mirea, ou des actes inconsidérés des Jacky? Dans un grand final principalement axé action, Sekihiko Inui ne surprend aucunement, ce qui n'empêche pas la série de se finir de bonne manière. Plutôt linéaire et peu surprenante dans son déroulement, l'oeuvre de Sekihiko Inui s'achève dans cette même veine, en enfonçant à peu près toutes les portes ouvertes: face à Shûto/Ratman qui leur a appris ou fait prendre conscience de certaines choses, les différents superhéros rencontrés au fil de la série et quasiment tous réunis sont bien décidés à travailler ensemble pour tenter de sauver notre héros, et c'est en cela que le grand final est appréciable. Les scènes d'action, bien que vives, ne sont pas spécialement prenantes, car elles se limitent à quelques coups et sont trop chargées en onomatopées qui rendent certains passages confus, mais certaines pages mettant en valeur les personnages en jettent pas mal, et l'on apprécie de voir se serrer les coudes la plupart des protagonistes rencontrés pendant les tomes précédents, d'autant que tous ont au moins un petit rôle à jour à un moment ou à un autre… y compris les géniaux Jacky, qui étaient devenus si secondaires et s'offrent ici un joli moment. De même, on apprécie de voir certaines relations se dévoiler sincèrement: les Jacky et Jackal, Créa et Hijiri… ou, bien sûr, Shûto avec celle qui compte le plus à ses yeux. Jusqu'au bout, on reste dans du classique, avec quelques ficelles très faciles, et, surtout, des thématiques classiques autour des superhéros qui sont évoqués en superficie et sans forcément apporter quoi que ce soit de neuf dans le genre: les tourments et la culpabilité qui peuvent s'emparer d'eux quand les choses tournent mal, ou ce qu'est réellement un superhéros à la toute fin. Mais ça marche: on passe un bon moment, et si la fin du combat contre Sin est un brin expéditive, il y a en contrepartie un très bel épilogue, qui permet de dire joliment au revoir aux différents protagonistes. Classique, mais efficace dans son déroulement, classique, mais efficace dans sa conclusion: avec cet épais dernier tome de 240 pages, Sekihiko Inui offre à sa série un final surprenant en rien, mais satisfaisant. On sent que l'auteur a eu à coeur de bien terminer ce qui est à ce jour sa plus longue série.

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