Wish T4

Dernier tome de cette réédition, Wish 4 reprend l’histoire à la séparation de nos deux amoureux, séparation qui aurait pu être exploitée plus avant, sur le monde céleste et le manque éprouvé l’un par l’autre. Mais au final, les retrouvailles arrivent bien vite et les sentiments suivent. En effet, la très naïve Kohaku passe de l’ignorance totale avec ses interrogations de jeune fille en fleur à la certitude absolue de ressentir de l’amour, comme si elle savait ce que c’était mais qu’il lui avait fallu tout ce temps pour l’identifier … Admettons. Mais, alors que la fin guimauve se fait pressentir, un dernier retournement de situation bouleverse toutes les attentes, tentant de jouer sur le registre dramatique que la série n’a jamais réussi à aborder jusque-là. En effet, le destin de ce couple est bien triste … même si ce désespoir est assez mal représenté, en plus d’être extrêmement brutalement amené. D’une page à l’autre, les auteurs nous bouleversent la narration d’un claquement de doigts … Habile, sans doute, si cela avait été introduit plus en douceur. Ce qui suit alors est bien dans la thématique des mangakas, d’autant plus sur cette série: rien n’est inéluctable, et l’espoir peut toujours revenir au sein d’un cœur meurtri. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil …Il devient alors évident que cette petite série du groupe de mangakas le plus connu à travers la planète n’a rien d’extraordinaire et ne révolutionne pas le genre, mais le titre reste empli d’une douceur, d’une poésie et d’un charme décalé certain. Pas de fin grandiloquente, juste un événement un peu brutal. Au final, Wish c’est un long fleuve tranquille qui, malgré les barrages, se reforme sans hésiter. La continuité de l’âme, la force de l’amour, autant de thèmes abordés superficiellement dans cette conclusion à Wish. Un tome qui sait peut-être se faire touchant pour certain, mais qui manque de profondeur, de réalité et de consistance pour véritablement passionner. Lu avec plaisir, oublié assez rapidement. D’autant que les personnages secondaires n’étaient là que pour le décor, avec un Koryu utilisé uniquement pour le comique mal ajusté, un couple ange / démon qui n’a eu droit qu’à un bonus de fin de tome comme exploitation, et des anges importants dans le ciel dont on connait à peine les noms et la fonction. Dommage, la série aurait pu avoir plus de relief … NiDNiM --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.

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